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Résultat scientifique | Système immunitaire

HLA-G au cœur des réseaux de tolérance


Les processus de tolérance immunitaire de l’organisme font intervenir de nombreuses molécules et populations cellulaires. Des chercheurs du CEA-IMETI, à l’Hôpital St Louis (Paris), ont élaboré un modèle où le rôle de trois des acteurs des réseaux tolérogènes est décrit.​

Publié le 15 février 2013

​La tolérance immunitaire, telle que la tolérance materno-fœtale ou la tolérance aux greffes d’organes solides, ainsi que l’échappement immunitaire des tumeurs sont des mécanismes qui mettent en jeu de nombreux acteurs, à la fois cellulaires et moléculaires. Parmi eux, la molécule HLA-G, les cellules régulatrices1 et les cellules présentatrices d’antigènes2 sont particulièrement importantes. La fonction de la molécule HLA-G a été découverte en 1997 par le Service de Recherches en Hémato-Immunologie (SRHI) du CEA-IMETI qui, depuis, se consacre à son étude et à ses utilisations cliniques (voir par exemple Un nouvel agent thérapeutique pour empêcher le rejet d’une greffe).

HLA-G dispose tout d’abord d’une fonction tolérogène directe. Son expression à la surface d’une cellule permet à cette dernière de ne pas être détruite par les acteurs du système immunitaire. Mais son rôle ne s’arrête pas là : HLA-G joue également le rôle de molécule de signalisation au cœur des réseaux tolérogènes. Les chercheurs décrivent un modèle intégré des relations fonctionnelles entre la molécule HLA-G, les cellules régulatrices et les cellules présentatrices d’antigènes myéloïdes (APC). Notamment, ils détaillent une cascade d’évènements au cours de laquelle HLA-G induit la différenciation des cellules APC en cellules tolérogènes, lesquelles expriment elles-mêmes HLA-G. Ensuite, HLA-G intervient pour différencier les lymphocytes T en cellules régulatrices, effecteurs de la tolérance. La molécule HLA-G n’est donc pas seulement dotée d’une fonction tolérogène directe, mais aussi d’une fonction de différentiation des APC tolérogènes et des cellules régulatrices. Ces travaux permettent d’envisager des stratégies pour la prévention du rejet des greffes d’organes et pour la thérapie vaccinale anti-tumorale.


  1. Cellules participant à la modulation de la réponse immunitaire
  2. Cellules qui présentent les éléments intrus (du non-soi) aux lymphocytes T afin que ces derniers puissent déclencher une réponse immunitaire 

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