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Vieillissement cérébral : le rôle du TGF-β


​Disparition ou moindre capacité à proliférer des cellules souches neurales ? Une équipe du CEA-IRCM éclaire le mécanisme du vieillissement cérébral.

Publié le 10 décembre 2014

La création de nouveaux neurones dans le cerveau adulte, ou neurogenèse, ralentit avec l’âge, alors que les capacités cognitives diminuent. Faut-il attribuer ce vieillissement cérébral à une perte de cellules souches neurales – les cellules qui, en se divisant et en se différenciant, donnent naissance aux neurones - ou à une diminution de leur capacité à proliférer ? Une équipe du CEA-IRCM vient de trancher la question, tout au moins chez un rongeur modèle.

Les chercheurs ont tout d’abord comparé, chez le jeune adulte et chez l’animal d’âge moyen, les populations de cellules souches neurales et de leurs descendantes à différents stades de différentiation vers le neurone. Constat sans appel : les populations de cellules souches restent inchangées. En revanche le nombre de descendantes diminue nettement avec l’âge, et ce dès le premier stade de la différenciation. C’est donc bien la capacité à proliférer des cellules souches qui est en cause. Plus précisément, des observations par vidéo-microscopie montrent que, lorsqu’elles sont cultivées en présence de facteurs induisant la division, les cellules souches d’animaux âgés restent plus longtemps en phase G1 de leur cycle. Cette phase correspond à la période de transition entre deux divisions proprement dites. La "stagnation" dans cet état se traduit par une diminution globale de la neurogenèse. Restait à en comprendre la cause.

Or la même équipe a récemment démontré1 que le TGF-β, un facteur de signalisation cellulaire, augmente avec l’âge et inhibe la prolifération des cellules souches neurales. Cela en faisait un candidat intéressant. Et de fait, les chercheurs montrent ici que le TGF-β allonge la phase G1 des cellules souches d’animaux jeunes, et que son blocage par injection d’anticorps raccourcit in vivo cette phase chez l’animal d’âge « mûr ». L’équipe poursuit aujourd’hui l’exploration de ce mécanisme, espérant à terme trouver un levier pour favoriser la neurogenèse chez les patients âgés ou irradiés.


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