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Theranexus : preuve de concept clinique pour traiter la somnolence diurne excessive


​​​Comment moins consommer d’antidépresseurs et d’anxiolytiques ? Theranexus, jeune société biopharmaceutique issue du CEA-Imeti, annonce des résultats cliniques prometteurs dans le traitement de la somnolence diurne excessive. Ce premier succès augure d’un beau potentiel pour la filière des psychotropes.​

Publié le 12 juillet 2016

​​En Europe, la France est la championne des pays consommateurs de psychotropes (antidépresseurs, antipsychotiques, etc.). Or, ces molécules ne sont pas exemptes d’effets secondaires, parfois très handicapants : perte de vigilance, anxiété, sensations de vertige, prise de poids, troubles de la sexualité, etc. Theranexus, une start-up née en 2013 et portée par deux chercheurs du CEA-Imeti, a développé une stratégie thérapeutique pour optimiser la filière des médicaments psychotropes. Celle-ci se base sur l’inhibition de certaines protéines, appelées connexines, impliquées dans la jonction entre les neurones. « Ces protéines amortissent l’effet des psychotropes, explique Mathieu Charvériat, directeur scientifique et co-fondateur de Theranexus. Notre objectif est donc de les cibler pour augmenter l’effet du traitement. » L’idée est donc de proposer un traitement adjuvant aux psychotropes pour augmenter leur efficacité ou, en diminuant les doses, réduire leurs effets indésirables.


Theranexus annonce aujourd'hui une preuve de concept clinique de leur stratégie pour traiter la somnolence diurne excessive, un symptôme affectant beaucoup de patients atteints de maladies neurologiques comme la narcolepsie ou la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont associé le modafinil, traitement de référence de la somnolence diurne excessive, à un modulateur de connexines, la flécaïnide dans un médicament baptisé THN102. L’étude, conduite à l’hôpital Militaire de Percy de Clamart, a été randomisée en double aveugle, contrôlée par un placebo et par le modafinil, chez 20 volontaires sains ayant été privés de sommeil. Ceux ayant reçu le THN102 ont montré une amélioration statistiquement significative de leur niveau de vigilance, critère principal de l’étude, par rapport au modafinil seul. Des améliorations de la cognition ont également été observées. « Cela renforce notre confiance dans l’étude de phase 2 récemment initiée dans la narcolepsie pour laquelle les résultats devraient intervenir dans la seconde moitié de l’année 2017 », se félicite Franck Mouthon, président et co-fondateur de Theranexus.

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