La pandémie de COVID-19 a touché plus de 780 millions de personnes dans le monde, causant près de 7 millions de morts, dont 168 000 en France*. Si les mécanismes de l'infection aiguë sont mieux compris, de nombreuses questions subsistent sur ses effets à long terme, notamment dans le cadre du COVID long.
Pour y répondre, une équipe d'Idmit (Infectious Diseases Models for Innovative Therapies) de l'Institut de Biologie Français Jacob, en collaboration avec le laboratoire Biomaps de l'Institut CEA-Joliot, a développé une nouvelle méthode d'imagerie couplant la TEP (tomographie par émission de positrons) et la tomodensitométrie (scanner) qui permet de suivre le virus dans le corps de manière non invasive. Les chercheurs ont pu visualiser en temps réel la présence du virus dans différents organes.
Traces de virus repérées dans les poumons au scanner (à gauche) et en imagerie TEP (à droite)
Cette méthode a montré que pendant la phase aiguë de l'infection, le SARS-CoV-2 se trouve dans les poumons, le cerveau, les voies respiratoires et les reins, confirmant que le virus se propage bien au-delà des poumons. Trois mois après l'infection, des traces du virus ont été détectées dans les poumons et le cerveau.
Ces résultats indiquent que le virus pourrait rester plus longtemps dans le corps que prévu, expliquant ainsi certains symptômes persistants chez les patients atteints du COVID long. Cette nouvelle méthode d'imagerie apporte une contribution essentielle pour comprendre et combattre les effets prolongés de la COVID-19.
*Chiffres Santé publique France au 18 août 2023