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Étudier les effets des rayonnements et de certains toxiques sur le vivant

Publié le 3 mars 2017

 

Les rayonnements ionisants provoquent une grande variété de dommages dans une cellule. Les plus redoutés à long terme sont ceux qui touchent les molécules d’ADN (remaniements chromosomiques, mutations, etc.), qui peuvent entraîner de graves dysfonctionnements. Les cellules disposent néanmoins de moyens pour réparer ces dommages. Pour étudier la réponse biologique aux rayonnements ionisants et les éventuels désordres fonctionnels qui pourraient suivre une exposition, les chercheurs de l'IRCM, département de l'Institut de Biologie François Jacob (site CEA de Fontenay-aux-Roses) s’appuient sur leur expertise des mécanismes du maintien de l’intégrité du génome.
Ils portent une attention particulière aux effets des rayonnements sur les cellules souches. Peu différenciées, celles-ci sont à l’origine des cellules fonctionnelles d’un organe ou d’un tissu. Par exemple, les cellules souches hématopoïétiques sont à l’origine des cellules du sang (globules rouges, globules blancs, plaquettes). Une modification de leur génome peut être délétère, d’autant plus qu’elle sera transmise à de nombreuses cellules filles. Les chercheurs de l'IRCM étudient ainsi les mécanismes de transmission des dommages induits par les rayonnements.

Les mécanismes cellulaires de maintien de l’intégrité du génome sont impliqués dans le développement de cancers, ainsi les équipes de l'IRCM ont développé une expertise sur certains cancers. Leurs travaux trouvent des applications dans l’innovation thérapeutique ou le perfectionnement des protocoles de radiothérapie

Radiosensibilité individuelle

Les effets des rayonnements ionisants sur la santé varient d’un individu à l’autre. Les chercheurs de l'IRCM  tentent d’identifier des gènes communs ou une signature moléculaire spécifique, chez les personnes qui ont développé une maladie suite à une radiothérapie ou une irradiation accidentelle. Pour cela, ils utilisent des approches globales (génomique, protéomique, transcriptomique) sur des cohortes sélectionnées (population et travailleurs de Tchernobyl, patients ayant subi une radiothérapie…). Ces travaux peuvent avoir des retombées dans le domaine de la médecine du travail, la médecine nucléaire, la médecine légale, etc.

 

 

Pour étudier les effets des rayonnements sur le vivant, l'IRCM dispose notamment d’un plateau technique d'irradiation pour l'étude des effets des faibles doses, unique en France. ©F.Rhodes/CEA

Étudier la toxicité de certaines substances

Les chercheurs de l'IRCM de l'Institut de Biologie François Jacob (Fontenay-aux-Roses) s’intéressent aussi à la réponse des organismes vivants à d’autres types d’agression et ils tentent de préciser les effets de perturbateurs du système endocrinien (phtalates, bisphénols) et de nanoparticules (nanotoxicologie).