Les maladies infectieuses étudiées à IDMIT
Découvrez les caractéristiques des principales maladies infectieuses étudiées à IDMIT :
Sida
Origine du nom
- VIH est un acronyme : Virus de l’Immunodéficience Humaine (en anglais, HIV)
- SIDA également : Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise (en anglais AIDS)
Le VIH ne se transmet pas par…
Le VIH ne se transmet pas par simple contact (par exemple une poignée de main ou un massage), ni par la sueur ou les larmes. La salive n'est pas contaminante. Il ne se transmet pas par un baiser ou une étreinte, la baignade, un éternuement ou la toux, ni en s'asseyant sur le siège des toilettes, ni en partageant de la nourriture, de la vaisselle, du linge ou un téléphone. Le VIH n'est pas transmis par les insectes piqueurs.
La prophylaxie pré-exposition (PrEP)
La PrEP est un traitement préventif qui peut être pris par les personnes séronégatives pour réduire le risque de contamination par le VIH. Cette méthode s’adresse aux personnes séronégatives qui n’utilisent pas systématiquement le préservatif, et qui sont particulièrement exposées au VIH, notamment :
- les hommes, les femmes et les personnes trans qui ont des relations sexuelles avec des personnes infectées ;
- les personnes en situation de prostitution ;
- les personnes originaires de régions où le VIH est très présent (Afrique subsaharienne, Guyane…) ;
- les usagers de drogues injectables ;
- les personnes ayant des partenaires sexuels multiples.
Le dépistage
Le dépistage est l'unique moyen d'établir un diagnostic d'infection par le VIH. En cas de résultat positif, il permet de bénéficier d'une prise en charge et d'un traitement adapté permettant de contrôler l'évolution de l'infection et de la maladie, et de réduire très fortement le risque de transmettre le virus.
À la recherche d'un vaccin
Près de 40 ans après la découverte du VIH, aucun vaccin ne permet de prévenir l'infection. Malgré des recherches actives, les particularités du VIH rendent la mise au point d'un vaccin très difficile :
- le VIH a une forte capacité à muter, il apparait très difficile de réaliser un vaccin avec un spectre vis-à-vis de l’ensemble des variants
- le VIH cible certaines cellules immunitaires, ce qui affaiblit le système immunitaire. Or la vaccination sollicite le système immunitaire.
Les recherches se poursuivent, plusieurs essais cliniques sont en cours.
Traitements et transmission du VIH
Les traitements réduisent considérablement le risque de transmission du virus à un tiers : une personne dont la charge virale est indétectable dans le sang et qui est observante de son traitement est aujourd'hui considérée comme non contaminante, que ce soit par voie sexuelle ou par voie fœto-maternelle. Toutefois, les traitements disponibles ne permettent pas d’éliminer les réservoirs de virus constitués dans certaines cellules immunitaires. Le traitement n'entraîne pas l’éradication du virus de l’organisme et doit donc être poursuivi à vie pour contrôler durablement l’infection.
Identité du pathogène
- Virus à ARN, le VIH
- Il existe deux types de VIH : le VIH-1 (responsable de 98% des infections et France) et le VIH-2 (moins virulent)
- Mutations fréquentes
- Découvert en 1983 en France par Françoise Barré-Sinoussi et Jean-Claude Chermann sous la direction de Luc Montagnier (Institut Pasteur) et aux Etats-Unis par l’équipe de Robert Gallo (NIH)
Transmission
- Principalement par contact des muqueuses avec des sécrétions sexuelles contaminées
- Par contact de muqueuses avec du sang contaminé
- Le VIH ne traverse pas la peau saine, mais peut pénétrer dans l'organisme par le biais d'une plaie, d'une coupure ou d'une piqûre
- Par transmission de la mère à l'enfant en absence de traitement : in utero dans les dernières semaines de la grossesse, au moment de l’accouchement ou au cours de l'allaitement.
Caractéristiques de la maladie
- Elle est due à la destruction des défenses immunitaire par le VIH
- Contagiosité : dès le début de l'infection
- Incubation : une à plusieurs semaines après l’infection
- Primo-infection : après une période d’incubation courte, elle se caractérise par forte fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, diarrhées
- Phase asymptomatique : après la primo-infection. Elle peut durer plusieurs années. Affaiblissement progressif du système immunitaire, perte de poids, fièvre, infections de la peau, diarrhées et toux
- Phase d’accélération : en l’absence de traitement, évolution vers le SIDA, stade le plus avancé de l'infection à VIH. Apparition de maladies "opportunistes", qui définit le stade SIDA, dues à l’affaiblissement du système immunitaire (multiples infections d’origine bactérienne, fongique et parasitaire, cancers).
Facteurs de risque : / Personnes particulièrement exposées
- Rapports sexuels non protégés
- Blessure ou piqure avec du sang contaminé : partage de matériel coupant ou piquant (matériel d’injection de drogues, de tatouage ou piercing insuffisamment stérilisé, …)
- Professionnels exposés au sang ou autres sécrétions contaminantes (professionnels de santé, pompiers, policiers, gardiens de prison, etc…)
- Personnes ayant reçu une transfusion sanguine ou une transplantation d'organes avant 1985 (depuis, la sélection des donneurs et des contrôles systématiques garantissent la sécurité).
Diagnostic
- Test sanguin pour la détection d’anticorps contre le VIH, et de la protéine P24 du virus, test PCR
- Autotest TROD (test rapide d’orientation diagnostique) à partir d’une goutte de sang pour détecter des anticorps.
Épidémiologie
- En 2019 dans le monde :
- 1,7 million de nouveaux cas
- 38 millions de personnes séropositives
- 690 000 décès de maladies liées au SIDA
- 25,4 millions de personnes ont accès aux traitements
- En France, environ 200 000 cas répertoriés en 2019.
Prévention
- Usage du préservatif masculin ou féminin, dépistage répété pour les personnes exposées, prophylaxie pré-exposition (PrEP), prévention de la transmission mère-enfant, traitement post-exposition, prévention par les traitements (traitements par antirétroviraux des personnes séropositives) …
- Pas de vaccin.
Traitement
- Association d’antirétroviraux (trithérapie ou quadrithérapie) qui permet de contrôler le virus (l’empêcher de se multiplier) et de le rendre indétectable mais pas de l'éliminer de l’organisme. Traitement d'autant plus efficace qu'il est commencé le plus tôt possible après la contamination, à prendre à vie avec une surveillance clinique et biologique régulière.